Saison 1 - épisode 03
Passion virtuelle
(Old flame)
Conservatoire de musique
Toute une
foule est réunie, dans l'attente d'un événement, les discussions sont animées.
Boone et Lili, chargés de la surveillance se promènent à travers la foule en
tenue de soirée : Boone en super smoking et Lili avec une robe longue lamée
gris tout à fait saillante…
Boone tend
un verre de punch à Lili.
Boone : Tenez.
Lili : Merci.
Boone : Vous êtes très élégante…pour un Marine.
Lili : Vous n'êtes pas mal non plus.
Boone tire
sur son col comme s'il menaçait de l'étouffer.
Boone toujours modeste : Oui, je sais… seulement ce n'est pas la
tenue idéale pour ce genre de mission.
Lili : Rassurez-vous Commandant, si ça tourne mal, j'interviens,
ça m'ennuierai que vous froissiez votre smoking.
Elle le
regarde, l'air… "moi aussi je peux te chambrer".
Boone
redevient sérieux en recevant un message dans son oreillette.
Boone : C'est bon, on peut y aller.
Ils
traversent la foule vers Da'an.
Boone (à Da'an qui discute avec un groupe) : Excusez-moi, on
commence quand vous voulez.
Da'an
quitte le groupe, Sandoval et Boone à sa suite. Il entre dans un jardin où se
trouvent des sculptures taelons plutôt étranges. Tous les invités à la
réception entrent à leur tour dans le jardin.
Da'an : Mes amis, la musique demeure à ce jour le seul langage
que nos deux cultures réunies, en dépis de leurs différences, peuvent partager
sans qu'il y ait besoin de traduction. Le Synode des Taelons a décidé de rendre
hommage aux musiciens de votre planète en leur offrant ce conservatoire de
musique où les humains et les Compagnons pourront communiquer en harmonie.
Il fait un
geste vers des personnes qui se trouvent auprès des 'sculptures'. Chacun introduit
un appareil à leur base et soudain elles se mettent à bouger, à pousser comme
s'il s'agissait de plantes.
Intérieur du conservatoire.
Salle des
concerts.
Da'an poursuit son discours : Ce soir, et pour la première fois,
vous allez découvrir comment l'une de vos musicienne parmi les plus douées a su
maîtriser ce merveilleux instrument 'Fahuu Yhula', dans votre langue, la harpe.
Cet instrument est si délicat que très peu de mes semblables parviennent à
atteindre une telle perfection (-Lili et Boone sont sur un des balcons au
premier étage, surveillant la foule-) Cette artiste a réussi à créer un son
unique, une musique qui nous touche au plus profond de nous, une musique qui
sera perçue jusque sur notre planète pour le plaisir de chacun. Je vous présente
Elyse Chapel.
Boone, au
nom de la musicienne se retourne d'un coup vers l'estrade au-dessous. Une femme
ravissante, en robe de soirée, entre en scène. Elle porte un appareil à
branches autour de la taille. Boone semble médusé. Elle commence à jouer, un
éventail de lumière mauve se déplie devant elle, elle fait onduler chaque
faisceau pour créer une musique superbe et sans conteste… taelon.
GENERIQUE
Leur venue
sur Terre il y a trois ans déjà
a
bouleversé l'avenir de l'humanité.
Elyse
poursuit son concert. Les faisceaux de lumière ondulent comme un papillon, tout
le monde semble complètement hypnotisé par l'ambiance. Lili jette un œil sur
Boone dont le regard est constamment fixé sur la musicienne. Da'an est lui
aussi complètement envoûté par la musique. Il n'y a guerre que Sandoval qui
semble encore se rappeler le pourquoi de sa présence et que rien ne semble
atteindre.
Le concert
fini, elle est très chaleureusement applaudie.
Salle de réception.
Après le
concert tout le monde s'est réuni pour une réception. Elyse reçoit des
félicitations de tous. Elyse est au centre d'un groupe d'admirateurs.
Elyse : Elles sont superbe, j'adore les fleurs.
Admiratrice : Vous les avez mérité.
Elyse
aperçoit Boone.
Elyse : Je vous remercie… Excusez-moi… Will !
Tout le
monde autour d'elle se retire et Boone s'approche tout heureux.
Boone : Elyse ! ha ha ha…
Elyse : Je suis si heureuse de te revoir.
Boone : Oui, moi aussi. Tu sais, cette musique est la plus… la
plus merveilleuse qu'il m'ait été donné d'entendre.
Elyse : C'est gentil à toi.
Boone : Non, c'est vrai.
Elyse : Je pense rester quelques jours, est-ce que tu crois que
tu pourras me consacrer un peu de temps ?
Boone : C'est à dire que… quand Da'an est en ville, je ne suis
pas vraiment disponible. Je suis désolé.
Elyse : Il y a tant de choses dont j'aimerai discuter avec toi.
J'espère que tu m'en laissera l'occasion.
Boone : Tu es libre ce
soir ?
Elle
acquiesce.
Boone vraiment content : Très bien.
Da'an
s'est approché discrètement avec Lili et Sandoval à sa suite.
Da'an : A vous voir tous les deux, il semblerait que vous vous
connaissiez déjà.
Elyse : Heu… Monsieur Boone était consultant aux Nations-Unis, et
quant à moi, j'étais harpiste au Philharmonique de New-York. Nous étions jeunes
et très amoureux l'un de l'autre.
Tous les
deux se regardent l'air bête.
Flat Planet Café.
Un homme
joue du saxo dans un coin, il n'y a plus grand monde. Elyse et Boone sont assis
au bar.
Elyse : Tout à l'heure, je ne savais pas si tu étais content de
me voir ou si tu aurais préféré être ailleurs.
Boone a
ôté sa veste, largué sa cravate et entrouvert sa chemise…(ndlt : miaaam !)
Boone : Dès le début de notre liaison je t'avais dis que j'avais
l'intention de revenir ici.
Elyse : Oui, et moi que je partais avec le Philharmonique.
Boone : Oui mais quand tu t'es sauvée…
Elyse furax : Comment ça "sauvée" !?
Boone : Ok, on arrête…
Elyse : On reprend tout à zéro.
Boone : Oui.
Elyse : J'ai pas arrêté de repenser à toi pendant toutes ces
années.
Boone flatté et un sourire en coin : C'est vrai ?
Elyse : J'ai su que tu t'étais marié.
Boone : Oui… et toi, tu l'es ?
Elyse : Non. En apprenant
la mort de ta femme, j'ai eu de la peine.
Boone : J'étais fou d'elle. Je l'aimais de toutes mes forces.
Entre Kate et moi, il y avait quelque chose d'unique… comme entre nous, Elyse.
Je ne l'avais jamais réalisé jusqu'à ce soir.
Elyse : Les Compagnons m'ont proposé de venir ici pour prendre la
direction du conservatoire.
Boone, les yeux écarquillés : Tu es sérieuse ?
Elyse : Mais je ne resterai que si tu me le demande.
Boone paniquant un peu : C'est… c'est un petit peu trop rapide…
Elyse : Non, pas pour moi. Ca vaut la peine d'y réfléchir, peu de
gens ont droit à une seconde chance, Will.
Boone : Entendu.
Usine de traitement de déchets radioactifs.
Le
lendemain matin.
Message
haut-parleur : Granite Canyon, unité
de retraitement, niveau de radiation : normal.
Un homme
est en train de charger une valise de produits radioactifs dans un camion de
transport. Une fois fait, le camion quitte l'usine. En chemin, alors qu'il
s'arrête sous un pont, devant un feu rouge, un homme descendant d'une corde se
pose sur le toit du camion. Il y dépose un petit appareil.
Radio
du camion : Niveau de radiation
anormal.
Chauffeur (à son collègue) : Procédure de vérification, passe à
l'avant.
Ils
sortent du camion, l'un d'eux est armé. Le chauffeur enfile une combinaison
spéciale de protection.
Collègue : Rien à signaler.
Chauffeur : Passe à l'arrière.
Pendant
que le chauffeur qui a revêtu sa combinaison ouvre le camion pour voir ce qui
se passe, une équipe d'intervention neutralise d'abord l'homme portant une arme
avant d'assommer le chauffeur. Ils volent la valise.
Bureau de Boone.
Quand il
entre dans son bureau, Lili s'y trouve déjà. Elle cherche des information sur
l'ordinateur. En le voyant arriver, elle arrête tout pour s'adosser au bureau.
Lili : Sacrée soirée, j'aurais bien aimé connaître les détails.
Boone : Vous pourriez dire bonjour !
Lili la bonne femme curieuse : Alors, j'écoute…
Boone : Y a rien de plus à ajouter, Elyse a tout dit hier soir.
Ca s'est passé il y a très longtemps.
Lili : Ce n'est pas l'impression que j'ai eu. Vous êtes parti
avant Da'an.
Boone : Sandoval était de garde et le conservatoire sous haute
surveillance.
Lili : D'accord, mais n'oublions pas : la protection des
Compagnons passe en priorité.
Boone : Comment pourrais-je l'oublier.
Sandoval
entre à son tour dans le bureau de Boone.
Sandoval (faisant de l'humour !!! ndlt : et oui, il peut y arriver !)
: Quelle surprise, mon cher Boone, je ne vous savais pas à ce point mélomane.
Boone agacé : Dites, on ne pourrait pas avoir un autre sujet de
conversation ? mm ?
Le
visiophone bipe : Morovsky
Morovsky : Will ?
Boone : J'écoute, Bob.
Morovsky : Un fourgon de
l'usine nucléaire de Canyon Granite a été attaqué ce matin.
Boone : Il y a des victimes ?
Morovsky : Non, ils se sont contenté d'assommer les gardes.
Sandoval
et Lili se rapprochent pour suivre la conversation.
Boone : La cargaison ?
Morovsky : Un kilo et demi de plutonium fissible destiné à la
destruction.
Sandoval : Une menace pour Da'an. Boone, convoquez une cellule de
crise avec Morovsky.
Boone grinçant des dents…(à Morovsky) : Ca s'est produit quand ?
Morovsky : 7 heures tapantes.
Boone : Probabilité pour que les voleurs soient toujours en ville
?
Morovsky : Assez grande. En fait, on estime que les agresseurs…
Boone : Bouclez le périmètre. Tout le monde en alerte rouge,
faites installer des barrages sur les principaux axes routiers, je veux des
hommes à tous les carrefours.
Morovsky : Je m'en occupe.
Fin de la
communication.
Boone (à Lili) : Lili, vous prenez en charge la surveillance de
l'aéroport, moi je m'occupe de celle du métro.
Sandoval : Je couvre les abords du lac.
Lili et Sandoval
sortent de la pièce.
Boone
contacte à nouveau Morovsky.
Boone : Bob ?
Morovsky : Oui ?
Boone : J'imagine que tu as déjà pris les mesures concernant le
métro.
Morovsky : Gagné, Commandant.
Boone : Bien, tiens-moi informé.
Morovsky : Je n'y manquerai pas.
Boone
quitte la pièce.
Appartement d'Elyse.
Il semble
qu'elle soit en train de répéter quand Boone frappe à sa porte. Elle lui ouvre.
Boone : Salut.
Elyse plutôt froide : Salut.
Boone en faisant un signe vers l'intérieur : Est-ce que… est-ce
que je peux ?
Elyse lui
ouvre et il entre.
Boone : Merci. Ecoute, je n'ai pas dormi de la nuit…
Elyse : Moi non plus… je n'ai fait que penser à nous deux et je
n'ai…
Boone : Non… attend… laisse-moi parler en premier, tu veux. Ma
femme est morte il y a seulement deux mois et…
Elyse : Oui, je comprends.
Boone : Non, tu ne peux pas comprendre. Tant que j'ai été marié à
Kate, je n'ai jamais regardé une autre femme, ça ne m'a même jamais effleuré
l'esprit. Mais hier, quand j'ai posé les yeux sur toi…tout à basculé.
Elyse : Nous avons besoin d'un peu de temps pour nous…
Boone : Non, au contraire, nous n'avons plus de temps à perdre.
Mes sentiments pour toi sont toujours les mêmes, je t'aime autant qu'au premier
jour quand on s'est rencontré. Je veux que tu prennes la direction du
conservatoire. Je t'en supplie, offre-moi cette seconde chance.
Elyse, les yeux plein de larmes : Ca ne marchera jamais. Je… je
suis désolée, je n'aurais jamais du remuer ces vieux souvenirs, trop de choses
nous séparent. Va-t-en maintenant !
Boone
semble complètement tétanisé par ce changement de réaction.
Il sort,
complètement ravagé. Au moment où il veut lui dire quelque chose, elle lui
referme la porte dans la figure.
Bureau de Boone.
Debriefing
avec Lili et Sandoval.
Boone fait
les cent pas devant le bureau pendant que Lili et Sandoval lui exposent les
procédures mises en place.
Lili : L'aéroport est sous contrôle, les passagers et le fret
sont soumis à la procédure de surveillance.
Boone : Sandoval ?
Sandoval : Idem pour les docks à condition que la capitainerie
assure.
Boone : J'ai préféré laisser le métro en alerte maximale.
Sandoval : Les sorties du métro sont trop nombreuses pour pouvoir
toutes les surveiller.
Boone : Oui, j'en suis conscient. Vous avez une idée ?
Sandoval : On manque d'effectif, il n'y a qu'à demander des renforts
aux fédéraux.
Boone : J'y ai déjà pensé… et je me contente de l'équipe.
Sandoval : D'accord. Je vais mettre Da'an au parfum.
Il sort.
Lili : Pourquoi est-ce que vous lui avez menti ? En revenant de
l'aéroport j'ai appelé le métro et ils disent que vous n'y aviez pas mis les
pieds.
Boone : Morovsky a prit les devant.
Lili : Mais qu'est-ce qui vous tracasse comme ça ?
Boone : Vous croyez que Doors pourrait être impliqué dans ce vol
?
Lili : Non, il n'utilise pas de plutonium.
Boone : Préparez la navette, on va à Washington.
Washington.
La navette
sort de interdimentionnel. Il fait nuit noire. Boone a pris rendez-vous avec le
Docteur Belman.
Dans le
bureau du docteur Belman.
Boone : Une femme avec qui j'ai vécu une grande histoire d'amour
avant… avant mon mariage…vient de réapparaître dans ma vie et les sentiments
que j'éprouve à son égard sont si… intenses, si forts, que j'ai…qu'il m'est
absolument impossible de me concentrer sur autre chose.
Dr
Belman : Oh… toutes mes
félicitations.
Boone : Est-ce que l'implant peut causer ce genre de réactions ?
Dr
Belman : Oh, c'est difficile à
dire. Avec un implant normal, une telle réaction indiquerait une disfonction :
l'ordre de motivation de l'implant de Sandoval lui commande de servir coûte que
coûte les Compagnons.
Boone : Oui, mais vous avez pourtant fait en sorte de supprimer
ces données du mien non ?
Dr
Belman : En effet, ce qui vous
laisse libre d'aimer pour le meilleur… ou pour le pire…
Boone : En toute franchise, Docteur, c'est plutôt pour le pire…
je… je n'arrive même plus à assumer mon travail. Ce que je ressens pour elle
est si profond… si exaltant… je suis complètement obsédé par Elyse.
Dr
Belman : C'est absolument
fascinant ! Si un composant déréglé peut engendrer une émotion positive comme
l'amour, ce qui est votre cas, imaginez qu'il en soit de même avec la colère ou
la haine… pourrions-nous procéder à quelques petits tests ?
Boone : Qu'est-ce que j'ai ?
Dr
Belman : Nous ne le saurons
qu'après un examen approfondi de votre cerveau.
L'idée
d'aller gratouiller là-dedans à l'air de l'enchanter au plus haut point ! Dr
Belman, un savant fou ?
Elle se
lève et se dirige vers la salle de consultation. Boone reste sur son siège, les
yeux dans le vague, comme un abruti… voyant que Boone ne la suit pas, elle
revient sur ses pas pour le prendre par la main et l'emmener avec elle.
Salle d'examen.
Le docteur
Belman pose des appareils sur ses tempes pour contrôler son CVI. Il semble que
tout cela rappelle des choses à Boone. Au travers de quelques flash-back, il
revoit Da'an et le moment de son implantation, il revoit Kate et les moments
qu'ils ont passé ensemble.
Sur un
écran, on voit le scan du cerveau de Boone et l'implantation de son CVI.
Dr
Belman : Votre cerveau a
parfaitement intégré les données de l'implant dans votre organisme, comme nous
l'avions prévu.
Boone : Alors qu'est-ce qui peut déclencher ces émotions,
réveiller ces sentiments que je croyais oubliés ?
Le docteur
Belman semble ne pas savoir.
Boone : Essayez de comprendre, j'ai besoin que vous m'aidiez.
Dr
Belman : Commandant, votre
implant semble fonctionner à la perfection.
Sur
l'écran de contrôle on voit ce que peut être un CVI en plein état de marche.
Boone est perdu.
Dans la rue.
Boone
attend Elyse à la sortie de son hôtel. En la voyant sortir il court vers elle.
Elyse : Will, qu'est-ce que tu fabriques ?
Boone : Et toi, à quoi tu joues ? Tu réapparais brusquement dans
ma vie et tu me jettes sans aucune explication.
Le global
de Boone sonne.
Boone : Oui, j'écoute.
Lili : La station du métro de Pferfild vient d'enregistrer un
taux anormal de radiation. Toutes les rames sont en attente, qu'est-ce qu'on
fait ?
Boone : Je suis tout près, mettez le dispositif en marche. (à
Elyse) : Tu restes là.
Il court
vers la station de métro la plus proche.
Station de métro.
Trois
hommes arpentent les couloirs, l'un d'eux a une malette à la main. Ils se
rendent compte que le dispositif de sécurité a été renforcé.
Boone
arrive à la station de métro en courant comme un dératé.
Boone : Je suis à l'entrée… quelle plate forme ? où ça ?
Un agent
de police repère les trois hommes.
Agent : Police, arrêtez !
Tout le
monde se tire dessus. Dans la bagarre, une affiche lumineuse représentant Da'an
reçoit un coup mortel. Boone arrive sur ses entrefaites.
Boone (au public qui se trouve là) : Baissez-vous, à terre ! (aux
voleurs) : Restez où vous êtes ! (au flic) : Officier de police, couvrez-moi.
Boone
réussi à toucher l'un des trois avec son skrill mais ce n'était pas celui qui a
la valise.
Elyse qui
veut voir ce qui se passe vient d'entrer dans la station de métro.
Elyse : Will !!
Boone : Elyse ! non, va-t-en, ne reste pas ici !
Un des
trois voleurs a remarqué Elyse et la prend en otage avant qu'elle n'ait réussi
à s'enfuir.
Elyse : Will !
Boone : Lâche là !
Voleur : Tu peut toujours te brosser !
Boone est
sur le point d'exploser tellement il est furieux. Elyse plante un de ses talons
dans le pied de celui qui la retient et lui envoie un grand coup dans
l'estomac. Elle parvient à s'écarter de lui et Boone en profite pour lui
montrer qu'un skrill ça peut faire vachement mal… le type disparaît en milliard
de particules.
Lili
arrive avec son équipe.
Un
policier : Faites évacuer le
secteur.
Boone
rejoint Elyse.
Boone : Elyse, tu n'as rien.
Lili se
rapproche pour voir que Boone s'occupe déjà d'Elyse.
Lili (à son équipe) : Bloquez toutes les issues.
Boone et
Elyse se regardent comme pour être sur que tout va bien… d'une manière si
intime que Lili trouve ça gênant de rester là… et surtout elle arrête de
comprendre l'attitude de son très cher patron…
Appartement d'Elyse.
Ils entrent
tous les deux.
Boone : Je ne peux pas rester.
Elyse
embrasse Boone comme si sa vie en dépendait… elle lui ôte sa veste et sa main
touche la bestiole qu'il a au bras… mais en l'occurrence rien ne semble
vraiment la déranger (ndlt : et je la comprend) C'est finalement le mur
derrière eux qui fait, en partie, les frais de la suite…
Entrepôt d'Augur…
Lili
arrive en voiture, seule… elle entre chez Augur.
Lili
arpente l'endroit, slalomant entre les piles d'écran d'ordinateurs
Lili : Augur ? C'est Lili, la collègue de Boone… Vous m'aviez
dit de revenir au besoin.
Augur
apparaît derrière elle… il est, comment dire… plutôt dévêtu…
Augur : Je ne lance pas d'invitation à la légère.
Lili
admire sa tenue.
Lili : Je vous réveille ?
Augur : La nuit a été courte.
Il s'approche
d'elle et la détaille 'discrètement' de haut en bas.
Lili : Je peux vous parler ?
Il se
dirige vers son 'bureau'. On peut admirer le 'magnifique' pantalon de nuit
d'Augur… (quel goût !…)
Augur : bienvenue, ma maison est la votre.
Derrière
un rideau, Lili peut apprécier le merveilleux goût d'Augur en matière de
chambre à coucher : satin rouge et mauve…
Augur : Pas votre style, mi amor ?
Lili : Pas mes couleurs.
La table
porte encore ce qu'il reste d'un petit déjeuner pour deux… et un bonsaï qui
semble beaucoup plaire à Lili.
Augur : Ca vous plais ?
Lili : J'ai besoin de vos compétences, mais je n'ai pas de carte
de crédit.
Augur, l'air innocent : Y a pas que l'argent qui m'intéresse…
Lili : Désolée…Boone pourrait bien avoir des ennuis, vous
pourriez lui éviter le pire.
Augur : Ce serait plutôt vous que j'aurais envie d'aider.
Lili : D'accord, alors aidez-moi, si vous le pouvez. J'ai besoin
de renseignements sur une dénommée Elyse Chapel, elle est…
Augur : … harpiste de formation. Elle a donné un concert hier
soir pour inaugurer le nouveau conservatoire. Vous et Boone y étiez. Jolie
robe… une copie, ça vous dit ?
Lili
semble tout de même un peu surprise par ce 'petit génie'.
Augur : J'ai passé la journée à finaliser le montage.
Il lui
donne le minidisc qu'il a fait du concert. Lili lui donne toutes les infos dont
elle dispose
Lili : Ce sont les informations que j'ai réussi à réunir, il y a
un code d'accès… probablement périmé.
Augur se
penche pour introduire le disque de Lili et en profite pour… profiter de sa
promiscuité…
Lili : Elle et Boone ont eu une aventure mais quelque chose ne
tourne pas rond. J'aimerai que tout cela reste entre nous.
Augur voyant qu'il ne pourra tirer rien d'autre d'elle : Je vous
contacterai.
Lili s'en
va laissant un Augur tout déçu de ne pas avoir reçu d'avantage… mais émoustillé
par le défit.
Appartement d'Elyse.
Boone et
Elyse sont dans le lit de celle-ci après avoir… joué aux dominos… pendant un
certains temps…
Boone et ses banalités… : Aujourd'hui c'est… je n'ai jamais été
aussi heureux.
Elyse
s'assoie sur le lit, l'air triste.
Boone : Quoi ?Qu'est-ce qu'il y a ?
Elyse : Ce moment, personne ne pourra nous le prendre… mais que
sera demain ?
Boone : Elyse, qu'est-ce qui te rend si triste ? Mais dis-moi ce
qui ne va pas.
Elyse : Je ne veux pas te faire de mal.
Boone : Non, s'il te plais, plus de mensonges entre nous, je t'en
prie, dis-moi ce qui ne va pas.
Elyse
soulève le bras de Boone pour lui montrer son skrill.
Elyse : C'est ça qui ne va pas ! Regarde-toi, tu pourrais aussi
bien porter une laisse et un collier. Je me fiche de la générosité des taelons
!
Boone : Il s'agit de toi et de moi, notre relation n'a rien à
voir avec les taelons !
Elyse : Je ferais tout pour qu'ils quittent notre planète. Je
lutterai jusqu'à la mort.
Elle s'en
va, laissant un Boone abasourdi sur le lit (ndlt : y a vraiment des gourdasses
!)
Bureau de Boone.
Boone
recherche des informations sur son ordinateur quand Lili arrive.
Lili : Bonjour.
Boone : Bonjour.
Lili : Est-ce qu'on progresse ?
Boone : On peut déjà supposer qu'ils ne prendront plus le métro,
quant à l'avion ou le bateau, c'est quasiment impossible.
Lili : Oui, à pied, avec la malette, ils se feraient
immédiatement repérer, il ne reste plus que la voiture.
Boone : Exact, je viens juste de parler à Morovsky, je lui ai
demandé de m'indiquer les barrages routiers les plus vulnérables.
Lili : Vous voulez les renforcer ?
Boone : Non, on va réduire leurs effectifs.
Lili : C'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire.
Elle
semble bien s'apercevoir qu'il y a un truc qui cloche méchant, chez Boone. Il
semble d'ailleurs se traîner une migraine à se taper la tête contre les murs,
vu comment il prend sa tête entre les mains.
Lili : Vous allez bien ?
Boone : Elyse partage notre point de vue.
Lili : Qu'est-ce que vous dites ?
Boone : Elle se méfie des Compagnons.
Lili paniquée : Vous ne lui avez pas dit que…
Boone : Non, pas encore.
Lili : Boone, depuis qu'elle est là, vous n'avez plus les idées
claires.
Boone commence à s'énerver : Ah oui, alors pourquoi elle m'en a
parlé ?Pourquoi est-ce qu'elle aurait pris le risque de me dévoiler ce qu'elle
ressent ? Pourquoi elle mettrait sa carrière, sa vie et notre relation en
danger !!!
Lili : Boone, il est indispensable de vous reprendre. Vous avez
perdu Kate…
Boone furieux comme jamais, hurlant comme un malade échappé de
l'asile : JE VOUS INTERDIT DE FAIRE ALLUSION A CA, VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT
!!!!!!
Lili reste
complètement sidérée par la réaction de son si gentil supérieur. Le regard de
Boone serait un flingue, elle serait transpercée de toutes parts…
Le global
de Lili sonne.
Elle sort
du bureau pour prendre son message.
Chez Augur.
Augur : Vous aviez raison, tous les codes d'accès que vous
m'aviez donnés ont été déchargés dix minutes après votre visite.
Lili : Qu'est-ce que ça donne ?
Augur : Et bien… et bien il se trouve que la petite amie de Boone
est un agent du FBI pour les missions à l'étranger.
Lili : Vous êtes sûr ?
Augur la
regarde en ôtant ses lunettes, avec son regard "tu me prends pour qui
?"
Augur : Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que vous me croyez
? J'ai travaillé par recoupement, je ne m'avance jamais sans preuves. Je vous
ai même fourni des photos, mais le service n'est pas gratuit.
Lili veut
lui prendre le disque mais il refuse de le lâcher.
Lili : Il faut que j'apporte ça à Boone immédiatement.
Il lui
laisse le disque.
Augur : Vous croyez que j'ai fait ça pour vos beaux yeux ?
Lili : Ne poussez pas, Augur.
Augur : Bon… dommage, moi qui avait réservé le meilleur morceau
pour la fin…
Lili qui
était sur le point de partir fait demi-tour pour voir de quoi il s'agit. Elle
jette un œil sur l'écran d'ordinateur.
Augur : Assez décapant, non ?
Bureau de Boone.
Lili
entre, Boone est toujours sur l'ordinateur.
Boone : Où est-ce que vous étiez ?
Lili : Chez Augur.
Boone : Pour y faire quoi ?
Lili : Pour ça.
Elle
introduit le disc dans le lecteur pour lui montrer les infos qu'Augur lui a
fourni.
Boone les
charge à l'écran : un dossier contenant la photo d'Elyse apparaît, il s'agit
d'un dossier du FBI.
Boone : Bon, et alors, elle est fiché au FBI, Elyse s'est vu
offrir un poste très en vue par les Compagnons, ça me paraît normal.
Lili : Non, elle n'est pas fichée au FBI, elle travaille pour le
FBI.
Boone : Quoi ?
Lili : Ce n'est qu'un conservatoire de musique, je ne vois pas
du tout l'intérêt de placer un espion là-bas…
Boone : Y a rien qui l'indique.
Lili : Je trouve ça très louche.
Boone : Ca va, admettons que vous ayez raison : les Compagnons
choisissent une femme, une de nos musiciennes les plus brillantes, 1, elle a un
planning bien rempli, 2, elle voyage, 3, elle enseigne, 4, elle apprend comment
jouer d'un instrument auquel aucun être humain n'avait jamais touché et pour
finir, cette femme est un grand amour de jeunesse. Si elle travaille pour eux,
ils lui auraient demandé de venir ici dans l'intention de me trahir ? Mais dans
quel but ?
Lili : Quelle est votre théorie ?
Boone : Elyse est en plein conflit, elle se sent seule alors elle
profite de nos retrouvailles pour me confier son secret et…
Lili : Dès qu'elle saura ce que vous pensez à propos des
Compagnons, vous deviendrez quelqu'un de vulnérable.
Boone : Non, c'est elle qui est vulnérable, c'est elle qui est en
train de se morfondre, terrifiée à l'idée que je puisse la dénoncer et
dites-vous bien qu'il est hors de question que je la laisse tomber.
Lili
semble vraiment embêtée. Elle sort un nouveau disque qu'elle met à la place de
l'autre.
Lili : Ce sont les dossiers de deux agents du FBI… Ana Green et
Elisabeth Becker. Juxtaposez les
dossiers et regardez bien les photos.
Les deux
photos apparaissent sur l'écran et il est évident qu'il s'agit de la même
personne : Elyse… mais avec deux coupes de cheveux absolument
atroces…Boone est sidéré.
Lili : Elle n'en est pas à sa première mission.
Sur le
visiophone, Morovsky cherche à parler à Boone.
Morovsky : Will ? Will, tu m'entends ?
Boone a du
mal à détacher ses yeux de l'écran de son ordinateur.
Boone : Oui, Bob.
Morovsky : Ils ont mordu, on a balancé la fausse info sur le net
concernant les barrages routiers.
Boone : Et alors ?
Morovsky : On a une touche concernant pour le barrage de Sharingcrow
situé au nord-est de la ville.
Boone : Qu'est-ce que ça a donné ?
Morovsky : Le type disait qu'il était en retard dans ses livraisons
et qu'il n'avait pas de temps à perdre avec un barrage.
Boone : Tu lui as répondu ?
Morovsky : Oui, comme tu voulais. Je lui ai dis que celui de
Sharingcrow c'était le plus rapide et le meilleur moment c'était juste avant 18
heures quand l'équipe de nuit vient prendre la relève.
Boone : Bien joué, Bob. Je t'y rejoins dès que je peux.
Boone
semble complètement assommé, comme s'il avait mis les doigts dans une prise de
courant.
Lili
commence à rassembler les dossiers de Boone.
Lili : Laissez-moi vous aider, Will.
Boone sans même la regarder : Vous en avez assez fait.
Barrage de Sharingcrow.
Un flot de
voiture bouchonne au niveau du barrage dressé pour le contrôle. Boone et Lili
font partie de l'équipe sur place.
Lili : Rien d'intéressant ?
Boone
surveille les voitures à la jumelle.
Boone : Non, pas pour l'instant.
Chacun se
dirige de son côté.
Morovsky
arrête une voiture.
Morovsky : Où allez-vous, Monsieur ?
Chauffeur : A Accron. Troisième fois pour la semaine, ils auraient
quand même pu m'envoyer dans un autre endroit.
Morovsky : Vous êtes dans quelle branche ?
Chauffeur : Télécommunication.
Morovsky : Est-ce que je pourrais voir votre carnet de route.
Chauffeur : Tenez.
Boone
surveille la conversation de loin. Il voit la montre du type et à travers un
flash-back sur l'altercation à la station de métro, prend conscience que c'est
le gars qui s'est échappé avec la malette.
Il envoie
un message par l'oreillette de Morovsky.
Boone : Bob, c'est le type qui est devant toi, fais comme si de
rien n'étais, continue à lui parler, je me rapproche.
Lili qui a
entendu la conversation par l'oreillette surveille la manœuvre de Boone.
Lili au flic avec lequel elle causait : On y va en douceur.
Boone
passe derrière la voiture et se rapproche sur le côté. Le type voit arriver
Boone dans son rétro. Il attrape l'arme qu'il cachait sous le siège passager.
Toute l'équipe de flics qui se trouvait là se jette sur lui. Boone qui est
passé sur le siège arrière de la voiture arrive à le métriser pendant que
Morovsky lui enlève son arme.
Boone : Sort de la voiture, tourne toi, plus vite. Fouillez-le.
Bureau de Boone.
Dehors il
fait nuit noire. Boone est devant son ordinateur quand Lili arrive.
Lili timide : Je vous dérange ?
Boone : Non, entrez.
Elle
arrive à côté de lui.
Lili : Qu'est-ce que vous regardez ?
Boone : De vieilles photos que j'ai mis sur disquette. Les
souvenirs que j'ai d'Elyse sont plus vivaces que ceux des autres filles…
seulement… Vous voyez, celle-ci, par exemple, c'est Gil Wacko, mon premier bal
de promo.
Lili : Smoking blanc ?
Boone : Oui, c'était la mode.
Il charge
une autre photo.
Boone : Karen Ross, ma petite amie au lycée. C'est elle qui m'a
offert ce chien quand j'ai eu mon diplôme (-sur une nouvelle photo on voit le
jeune Boone en compagnie d'un chiot vraiment craquant…) après, je suis parti à
New-York. Ma mère a gardé toutes les lettres que je lui avait envoyé (-sur
l'écran on voit une grande quantité de lettres scannées-) mon père me les a
rendu après son décès. Je lui racontais tout ce qui m'arrivait, dans les
moindres détails… mais j'ai beau chercher, je ne trouve aucune trace d'Elyse,
nulle part.
Lili : Et ça c'est l'époque où vous étiez ensemble ?
Boone : Mouai, je venais d'arriver à New-York. Tenez,
regardez-ça, on fêtait mon anniversaire (-on voit une photo représentant un
groupe de joyeux fêtards-).
Lili : Où est Elyse ?
Boone surpris : J'en ai aucune idée !
Lili : D'accord, on y va. Concentrez-vous, et maintenant activez
votre CVI et essayez de savoir où elle était ce soir là.
Boone se
concentre, revoit sa fête d'anniversaire telle que la présente la photo, il
voit aussi une soirée en tête à tête avec Elyse.
Lili : Allez-y, racontez-moi ce que vous voyez.
Boone : Je sais qu'elle était là pour mon anniversaire.
Lili : Pourtant elle n'est pas sur la photo.
Boone : Elle ne peut pas y être… puisqu'on a fêté l'événement en
tête à tête dans un petit restaurant.
Conservatoire de musique.
Dans les
jardins, les "plantes" taelons ont poussés jusqu'à créer un genre de
dôme. Elyse joue de la harpe, Da'an la
rejoint.
Da'an : A votre façon de jouer, je vous sens angoissée,
mélancolique.
Elyse : C'est cet instrument, avec lui on ne peut rien cacher.
Da'an : Mais que pourriez-vous nous cacher ?
Elyse d'un air triste : Vous savez tout de moi.
Bureau de Boone.
Lili et
Boone se rencontre dans le couloir. Lili est chargée de tasses de café.
Lili : Salut.
Boone : Bonjour.
Lili : Je viens d'aller chercher votre petit déj.
Elle lui
donne une tasse.
Boone : Merci.
Ils
entrent dans le bureau.
Boone : Un jour, vous m'avez dit que lorsque j'apprendrais à vous
connaître, je ne douterai plus jamais de votre loyauté et je sais maintenant
que vous aviez raison.
Lili : Merci… Le Docteur Belman est déjà au travail, personne,
enfin aucun humain, ne maîtrise mieux qu'elle les CVI.
Sandoval
arrive soudain dans le bureau.
Sandoval : Boone, vous vouliez me parler ?
Boone : Oui. Est-ce que l'interrogatoire des trois voleurs de
plutonium progresse ?
Sandoval : Ils agissaient pour leur compte, l'enquête est arrêtée.
Boone : Ils disposaient de renseignements précis sur l'itinéraire
du camion, un tel soucis du détail suggère qu'ils travaillent pour une
organisation.
Sandoval : Oui, nous avons eu la même idée que vous mais nous
n'avons pas réussi à trouver la moindre preuve.
Boone : Dans ce cas, si c'est eux qui ont mis au point l'attaque
du camion, il faudrait renforcer la sécurité à l'usine de Granite Canyon au
plus vite.
Sandoval : Oui, oui, oui, je m'en occupe tout de suite.
Sandoval
est reparti vers de nouvelles aventures…
Appartement d'Elyse.
Elle ouvre
la porte à Boone qui la serre fort contre lui (en fait, elle décolle carrément
du sol…)
Elyse : Je ne savais plus quoi penser quand je ne t'ai pas vu
hier. Je me disais que tu allais arriver pour m'arrêter.
Boone : Sachant que je travaille pour les Compagnons, je trouve
que tu as pris un énorme risque.
Elyse : Oui, je sais.
Boone : Maintenant, on est tous les deux en danger.
Elyse : Mais pourtant j'ai fait le bon choix en m'opposant aux
Compagnons. (?)
Boone : C'est au-dessus de mes forces (il s'approche d'elle d'un
air bizarre de celui qui couve un mauvais coup.) je suis incapable de te
dénoncer. Est-ce que tu te rappelles cette promesse qu'on s'était faite quand
on a pris le ferry pour aller voir la statue de la Liberté ?
Elyse : Oui, je me rappelle.
Le grand
sourire de Boone disparaît d'un seul coup.
Elyse : Quoi ?
Boone : Je n'ai jamais visité la statue de la Liberté, Elyse, ni
avec toi, ni avec une autre. Nous n'avons aucun passé en commun.
Elyse : Je suis désolée.
Boone : En fait, on ne s'était jamais rencontré avant ce concert,
n'est-ce pas ?
Elyse, les yeux plein de larmes : Les Compagnons m'ont beaucoup
apporté, ils avaient besoin de quelqu'un alors j'ai accepté de jouer ce rôle.
Je ne savais pas ce qui se passerait entre nous.
Boone
semble extrêmement troublé et triste de ses aveux… à deux doigts de voir les
larmes lui monter aux yeux.
Boone : Tu tombes amoureuse à chaque fois qu'on te confie une
mission ?
Elyse : Tu es ma troisième et dernière mission. Je n'ai jamais
succombé au charme des autres hommes. Quoi que tu puisses en penser, je te
supplie de me croire, je suis vraiment amoureuse de toi.
Boone, les
larmes au bord des yeux, lui tourne le dos et sort.
Ambassade taelon.
Bureau de
Da'an. Da'an et Sandoval sont présent quand Boone les rejoint avec Elyse.
Boone : Je ne vous présente pas Mademoiselle Chapel. Elle m'a
avoué travailler contre les intérêts des Compagnons et elle a affirmé que rien
ne l'arrêterai.
Sandoval
ouvre son global.
Sandoval : Sécurité.
Boone : Je pense que vous devriez l'interroger.
Deux
hommes entrent dans le bureau et emmènent Elyse.
Sandoval : Boone, depuis quand êtes-vous au courant des convictions
de Mademoiselle Chapel ?
Boone : Depuis deux jours.
Sandoval : Pourquoi nous prévenir alors aussi tard ?
Boone : J'ai fait placer Mademoiselle Chapel sous haute
surveillance afin de savoir si elle prenait contact avec d'autres personnes
partageant ses idées.
Sandoval : Vous n'aviez pas le droit de garder cette information
pour vous.
Boone : Un implant de mémoire virtuelle est un excellent outil
pour tester la fiabilité du CVI.
Sandoval
paraît gêné et Da'an perd son apparence humaine devant tant de clairvoyance.
Da'an : Expliquez vos pensées.
Boone : C'est mon implant qui m'a permis de conserver le contrôle
de mes sentiments à son égard et de rester loyal envers les Compagnons.
Da'an : Et comment votre implant a-t-il su que nous avions
inscrit de fausses informations dans sa mémoire ?
Boone : J'ai activé le CVI sur les souvenirs de ma vie à l'époque
où j'étais censé vivre avec Mademoiselle Chapel et ces souvenirs étaient
incompatibles avec les photos de famille de mon album, j'en ai déduis que les
souvenirs de ma soi-disant liaison avec cette femme avaient été insérés dans
mon programme CVI de sorte que vous puissiez contrôler la qualité de mon
implant.
Da'an à
nouveau perd tout contrôle sur son joli masque (une vraie guirlande de Noël
quand il parle avec Boone…)
Da'an : Ceci est un… un remarquable raisonnement Commandant.
Aucun implant n'avait jusqu'à présent donné une capacité d'analyse aussi
perspicace et complexe à un être humain.
Sandoval
est loin d'apprécier la remarque et il baisse les yeux comme un type se faisant
insulter par son supérieur...
Boone (à Sandoval) : Vous avez organisé le vol du plutonium pour
jauger mes capacités à faire face aux sentiments que m'inspirait Mademoiselle
Chapel ?
Sandoval : C'est exact. Afin que cet exercice soit convaincant nous
avons du placer la barre assez haut.
Boone : J'ai tué un être humain pour un simple exercice !
Sandoval : Nous ne pouvions anticiper le degrés émotionnel de vos
sentiments pour cette femme.
Boone : C'est ce que vous appelez servir les Compagnons et leurs
intérêts ?
Da'an : Commandant, nous en sommes venus à penser que de tels
sacrifices étaient malheureusement nécessaires pour renforcer la coopération
entre les humains et les taelons.
Bureau de Boone.
Boone
feuillette un bouquin quand Lili entre.
Lili : Comment ça va ?
Boone : Bien. Merci pour tout. Vous savez, j'ai l'impression
qu'on a violé mon intimité, c'est la chose la plus terrible qu'on m'ait jamais
faite (ndlt : il oublie qu'on a tout de même assassiné sa femme !) Ils ont
fichu en l'air tout ce que j'étais : mon humanité.
Lili : Non. Si vous pensez ça, vous vous avouez déjà perdant.
Boone : Je pense surtout qu'ils peuvent manipuler notre esprit
quand ils veulent et de la façon qu'ils veulent. Je n'avais jamais affronté un
ennemi d'une telle force. Vous avez senti dès le début que ça clochait,
qu'est-ce qui vous a mis la puce à l'oreille ?
Lili : En fait, c'est quand j'ai vu à quel point vous étiez
entiché de cette femme si peu de temps après le décès de Kate. Vous n'étiez
plus le Will Boone que je connaissais. Ca doit être l'instinct.
Boone : Votre instinct m'a sauvé la vie. Merci.
Lili : C'est mon meilleur allié.
Boone : Gardez-le.
Lili lui
tend un minidisc.
Lili : Tenez, de la part d'Augur. A demain.
Il s'agit
de l'enregistrement du concert d'Elyse.
Boone fini
par se détendre au son de cette musique merveilleuse en regardant la photo de
sa femme puis il sort sur le balcon pour admirer la vue.
FIN.
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
La
retranscription du script de cet épisode n'a été nullement effectué dans le but
d'en retirer un avantage lucratif. Elle n'a pour seul objectif que de faire
partager le plaisir des dialogues à ceux qui le liront. C'est pourquoi je me
permets de demander à ceux-ci de n'en faire qu'un usage personnel et privé.
Merci pour les auteurs.
Si vous
souhaitez importer ce transcript sur un autre site que celui-ci, je vous serai
gré de bien vouloir me le faire savoir, ne serait-ce que par politesse. Merci.
Missy
Téléchargé
du site invasionterre
© Tribune
Ent. EFC – Polygram VF